Surfer sur les Vagues d’une Tempête Intérieure

Je me suis promis de parler de mes troubles.

Pas pour en faire étalage ou pour me faire plaindre mais parce que ça fait parti de ma vie.
Vous pouvez avoir les cheveux d’une couleur et les changer pour une autre, mais votre couleur naturel restera la même. Et en poussant, cette couleur naturelle se verra, invariablement.
Je n’ai pas l’intention de me cacher. J’ai décidé de ne plus avoir honte de qui je suis, de ne plus m’excuser de ne pas être ceci ou cela. De ne pas correspondre à ce qu’on voudrait de moi.
Je suis moi. Je n’y peux rien.

Et voilà un exemple de ce qui peut, parfois « m’anormaliser »…
Comme un moment de débordement. Un moment où ce qui ne se voyait pas finit par ressortir.

Théière qui déborde, symbolisant l’accumulation de stress et de stimuli durant une crise autistique, jusqu’au débordement.


Il faut comprendre que ce type de crise ne survient pas toujours de la même façon.
Parfois, ça peut être ma phobie des tiques que je maîtrise habituellement et là, d’un coup, elle devient incontrôlable, elle me submerge…
Dans ces moments-là, je peux gérer, virer la bestiole et l’éliminer (ouais parce que sinon la menace reste ; faut pas déconner non plus !), comme une personne « normale »…
Ou finir en pleine panique.
Incapable de réfléchir, d’être rationnelle ou de me comporter normalement.
Je peux me déshabiller devant des inconnus et hurler pour qu’on me « retire ça tout de suite » ou qu’on vérifie que je n’en ai pas d’autres sur moi.
Juste parce qu’il n’y a plus de contenant pour l’émotion.
Toute notion de présence des gens autour, de savoir-vivre ou de savoir-être disparaît.
Ça ressemble à une crise de panique mais c’est bien plus que ça.
Si la peur être un déclencheur visible dans ce cas, une surcharge sensorielle, émotionnelle ou une accumulation de stress peuvent aussi en être à l’origine de ses crises.

Par exemple, une situation de contrôle routier peu faire grimper la jauge à toute vitesse.
Juste tendue par la figure d’autorité, même si je me force à rester calme.
Ça peut être n’importe quelle figure d’autorité d’ailleurs.
Mais jusqu’à maintenant, j’ai toujours géré.
Parce qu’il est rare que tout s’additionne…

Et puis il y a des moments comme ce samedi là :

Il était 19h.
Je rentrais chez moi en voiture après 3 heures chez mes parents.
Quand j’ai vu un chien courant sur la route.
Je l’ai évité et je me suis garée en catastrophe sur le bas coté.

Le chien a failli se faire écraser sous mes yeux par une voiture qui arrivait en face à toute vitesse.


Je ne pouvais pas le laisser comme ça !
Alors je l’ai récupéré et mis dans ma voiture, à l’abri.
Je me suis remise au volant, un peu tremblante de ce qui venait de se passer, et aussi parce que j’ai très peur des chiens que je ne connais pas.
Mais ça va ; il a l’air très gentil et très doux. Probablement perdu.
Je repars en tentant de me ressaisir.
Je me gare de nouveau pour appeler le vétérinaire de garde, un samedi soir, à 19h15.
Je ne sais pas quoi faire.
Il faut identifier ce toutou.
Personne ne répond.
Je raccroche.
D’un seul coup, j’ai une fulgurance : le cabot a peut être les informations sur lui !
Je descends de la voiture pour voir.
Il a deux colliers ! Fantastique !

Rien, pas d’adresse, pas de badge ou de nom.

Désemparée, je me remets au volant quand le véto rappelle.
(Quel soulagement !)
« C’était quoi votre urgence, vous avez appelé ? »
« Pardon pour le dérangement ! J’ai trouvé un chien sur le bas coté et il faudrait l’identifier pour le ramener chez lui, je peux le faire s’il faut !»
 « Ha non ! Pour ça c’est chez les gendarmes ou à la police qu’il faut voir ! Nous on ne peut pas ! En plus on a déjà 3 chiens de chasse ici alors un beagle c’est pas possible ! »
(Elle m’envoie promener, donc…)

Bon…

Le poste de police est sur ma route, ça tombe bien. Au moins, je sais quoi faire de ce loulou que je ne peux pas prendre chez moi.

Je prends une respiration. Je souffle.
Je vais faire un crochet.

Je reprends la route et arrive à proximité du poste.
Je trouve une place.
Heureusement, j’ai la laisse de Mawha dans ma voiture.
J’attache le chien et on descend.
Je me retourne, et je vois quatre policiers en uniforme qui remontent la rue depuis le poste et se dirigent vers un bâtiment. Probablement pour la pause repas du soir, vu l’heure.
Ils me paraissent démesurés.

Je fais tout mon possible pour ne pas m’écouter, et au contraire, j’en profite : en arrivant à leur hauteur, je leur explique la situation et leur demande quoi faire du cabot ?
Et l’un d’eux ce propose très gentiment de m’accompagner dans le poste à coté.
Mais là, évidemment, en moi, le stress monte en flèche.
Je prends son aide à la fois comme un soulagement de ne pas affronter ça seule, et en même temps, je panique à la vue de tant d’uniformes, d’équipements, de « menace »…
Pour contrôler, je verbalise.
Pas le choix.
Alors je bafouille un « Merci, socialiser n’est pas facile pour moi », je glisse vaguement le mot TSA…
Impossible d’en dire plus.
Déjà parce que je ne suis déjà plus en état de l’expliquer de façon cohérente, et aussi, parce qu’à part me donner un air louche, ça n’arrangerait rien.
De toute façon, je n’ai pas de « preuves » ni de reconnaissance officielle…

Il va chercher une laisse et me rejoint puis nous entrons.
 
Sauf que, si du groupe de quatre à l’extérieur, il ne reste que ce policier, il y en a un puis deux autres dans ce petit poste, qui nous rejoignent.
Avec des portes sécurisées qui ne s’ouvrent pas, tu vois ?
Sauf quand ils appuient sur le bouton.
Et je sens la panique qui monte mais je ne peux pas !

Vagues déchaînées sous une tempête, illustrant la violence et l’instabilité d’une crise autistique, où les émotions se heurtent comme des vagues.


Pas ici.
Pas comme ça.
Je dois contrôler !
Je papillonne de plus en plus avec les mains, dans mes manches, discrètement.
J’essaye d’avoir des contacts avec les yeux vite fait pour ne pas paraître fuyante.

Ouais, déjà, rien que faire des « eyes contact » calculés ça sent pas bon ! Tu vois bien que je ne suis pas « naturelle ».

L’un des policiers arrive alors avec un scanner pour la puce d’identification, des fois que le chien en ait une. Bien sûr, la machine ne fonctionne pas !

Ils parlent entre eux.
Disent que le beagle à l’air jeune.
Ils me disent qu’il n’a pas de puce ou de tiques (pas besoin de traiter ma voiture).

Je crois que je commence à changer de pied en alternance mais je ne suis pas certaine.
Dans ma tête, je ne perçois plus que cet espace si petit, la porte qui ne s’ouvre pas, le chien pour lequel je m’inquiète un peu de l’avenir incertain.

Je parviens à demander ce qu’ils vont faire de l’animal : Ils répondent qu’ils attendront de pouvoir utiliser le scanner puis contacteront le propriétaire, sinon peut être que l’un d’entre eux le prendra chez lui…
Ok, je peux me rassurer de ce point de vue.
Tout devient flou. Dans cet état, ce qui me reste de lucidité est focalisé sur une seule idée : sortir d’ici et rentrer chez moi.
 
Je ne sais plus comment mais finalement ils ont ouvert, et j’ai salué mécaniquement en m’échappant littéralement.
Prenant l’air extérieur comme une bouffée de liberté et sentant la tension s’évaporer en partie en retrouvant l’espace ouvert.
J’ai marché jusqu’à ma voiture et m’y suis assise.
Le cœur battant et papillonnant de plus en plus.
J’ai mis ma musique à fond pour m’ancrer. Pour m’envelopper.
Pour retrouver une zone de confort et me centrer sur autre chose.


J’ai repris la route sans vraiment savoir comment j’ai fait les 15km me séparant de chez moi.

J’ai sentie la crise monter tout le trajet.

Nuages noirs menaçants, évoquant la lourdeur d’une tempête intérieure et les sentiments intenses d’une crise autistique.


J’ai pensé que ça irait mieux avec les chiennes, mais en fait elles étaient survoltées de me retrouver.
Trop de bruits, trop d’agitation, trop de joie…
Et moi j’avais mal au ventre, mal dans la poitrine, je stimais à fond, je tournais en rond, je commençais à m’en vouloir d’être comme ça, d’être incapable de me stabiliser.


Je cherche un moyen de contrôler.
De surfer sur cette putain de vague.
Mais je suis seule.
Et les animaux ne me calment pas, au contraire.
Au moins la nuit est tombée et il n’y a plus que la lumière des réverbères à 50 mètres, « devant » chez moi.

Mais ça ne suffit pas.

L’idée de demander de l’aide me traverse l’esprit, mais je la repousse. Mes voisins sont gentils, mais… je ne peux pas débarquer dans cet état, surtout pas maintenant, alors qu’ils ont eux-mêmes leurs soucis.

J’envoie un message à Laura sur discord.
Elle ne pourra rien faire mais elle est rassurante et j’espère que lui parler me focalisera sur autre chose.
Mais vu l’heure, elle ne répond pas. Je sais bien qu’elle n’est pas disponible.
Elle a une vie de famille et un nouveau né !
Je ne veux pas m’imposer, je dois juste retrouver le contrôle.
Agir comme une personne normale !
En désespoir de cause, j’envoie un texto à ma psychomotricienne.
Même si elle non plus ne me répondra pas, me forcer à écrire m’oblige à tenir.
Mais en 2 minutes le message est lui aussi envoyé et, à nouveau, je suis seule.

Et les chiennes qui sont toujours intenables.
Je commence à respirer trop fort. Je le sans.
On n’est plus sur une crise de panique ou d’angoisse ; là, ce sont les TSA qui prennent le contrôle.
Et dans ma tête c’est la lutte « pour rester moi », pour ne pas « faire de cinéma », pour « me comporter en adulte », à la fin !
C’est vrai quoi ! Je ne vais pas me donner en spectacle à me comporter comme une gamine incapable de gérer ses émotions !

Un feu d’artifice dans le ciel nocturne, symbolisant les déclencheurs successifs et intenses d’une crise autistique, s’enchaînant comme des explosions qui s’additionnent sans fin.
Comme un feu d’artifice sans fin, chaque déclencheur en appelle un autre, s’ajoutant dans une succession ininterrompue.


Et pourtant, je sais au fond de moi que ça n’était pas ça. Si c’était juste un jeu de rôle inconscient, pourquoi ça m’arriverait quand personne n’est là pour voir ? Pourquoi cette violence intérieure si je ne faisais que « semblant » ?
Alors je rentre les chiennes et décide de marcher dans le village. Pas au milieu, mais vers la forêt.
Quitte à respirer trop vite, autant que ça serve ! Juste pour « avoir une bonne raison d’être essoufflée et de ne pas tomber dans les pommes » ; un seul but : marcher.
Mettre tout ce trop-plein dans le fait de marcher.
Faire les exercices de respiration qu’on fait en relaxation.
Respirer en carré…

A tout hasard, j’appelle à une connaissance dans le village.
Le mec a un TDAH et je me dis qu’il saura gérer, au moins parler au téléphone, me raconter sa liste de course, n’importe quoi…
Pas de réponse.
De toute façon j’ai plus donné signe de vie parce qu’il m’a fait flippé. Je ne saurai pas dire.
C’est juste moi. De toute façon, je n’étais déjà plus en capacité de réfléchir vraiment ; sur le coup, je me suis juste dit qu’il me parlerait de tout et rien…
Et puis j’ai pas envie qu’on me voit. Surtout comme ça.
Avec mon casque sur les oreilles, musique et anti-bruit, alors que je n’écoute même pas.
À respirer et souffler comme si j’avais couru un marathon…

Arrivée en bordure de forêt communale, je suis au bord des larmes, je marche difficilement, mais je ne suis pas calmée pour autant.
Je ne m’enfonce pas dans la nuit.
Je rebrousse chemin.
Priant mentalement pour que personne ne sorte et ne me voit.

J’arrive devant mon allée en titubant.
Je tiens à peine debout. J’ai finit par marcher en zig-zag comme une personne bourrée, en pleurant à moitié avec un effet presque stroboscopique dans mon champ de vision surtout sous les lumières des réverbères mais ça a canalisé un peu.
En vrai, j’espérais que les larmes viennent. Parce que parfois, dans ces moments-là, pleurer, s’effondrer, c’est la seule chose qui peut me faire redescendre.
En rentrant j’ai cru tomber et je me suis raccrochée à ma voiture garée sur mon terrain.
Je me souviens avoir eu cette pensée où j’ai regretté de ne pas avoir de safe-place. De n’avoir personnes à qui je fasse assez confiance pour me laisser toucher pour me serrer, me serrer très, très fort, pour m’empêcher de sortir de moi, pour me ramener à moi-même.
Sauf que non, personne n’a se statut. Et les rares personnes à qui je permets un contact, ne me permettent pas de me détendre et de m’abandonner en retour.
Le lâcher-prise est impossible. La sécurité est impossible.
J’ai pourtant besoin de « hold and care ».

Et en dedans c’est toujours la tempête. Je ne suis toujours pas revenue complètement, j’ai des pensées d’automutilation « pour me ressaisir » et pour me « punir de faire ce cinéma » de plus en plus forte.
Dans ma tête, je me vois me frapper la tête, hurler, me couper ou me recroqueviller pour exploser.


Je sais que la crise va revenir au galop.
Je tourne en rond dans mon jardin, à l’abri des regards, à l’abri des arbres.
J’essaye de créer mentalement un « endroit pour me sentir mieux ».
Il y a des choses qu’on rêve, qu’on espère.
On sait que ça nous « sauverai » mais on ne les verbalise pas. Parce que c’est aussi vital que primitif. Aussi sécurisant que tabou.
Aussi irrationnel et démesuré que désirable et enviable.
Et c’est ça que je créé dans ma tête à ce moment là.

Et juste là, à ce moment précis où je me demandais comment ne pas basculer…
Notification discord.
Laura me répond.

Un arc-en-ciel émerge à travers les nuages sombres, symbolisant un moment de répit et d’espoir après une tempête intérieure.
Et parfois un arc-en-ciel illumine votre ciel…

Elle sait que je vais mal et s’excuse de ne pas faire mieux.
Seigneur pourquoi s’excuse-t-elle ? C’est moi qui prends trop de place avec mon « cinéma ».
Cette fille est un ange!
Et d’un coup je me raccroche à elle comme à une bouée.
Elle me raconte sa journée.
Elle me raconte le biberon du petit. Sa fatigue.
Je ne suis plus en état de verbaliser mais je peux toujours écrire et lire.
Au même moment, ma psychomotricienne répond à mon texto. Comme une main tendue de plus.
Pas grand-chose mais un ancrage de plus.
Et enfin les larmes coulent.


Je suis épuisée.
Et tellement reconnaissante.
Il est 21h30.

Je rentre chez moi.
Le calme revient peu à peu.
Et je commence déjà à démonter et invalider chaque sensation, chaque réaction, chaque déclencheur, comme si je m’étais « forcée », comme si ce n’était rien et juste un « caprice » de ma part.
Comme si ce que mon corps et mon esprit ne pouvaient plus « contenir » n’était pas réel.
Déjà, je me sens dissocier. Ne plus être là.
J’étais dans la tempête, et me voilà en plein brouillard. Déjà les sensations m’échappent.

Je suis comme engourdie.
Je passe en pilote automatique.
Je parle toujours avec Laura, mais je ne suis plus vraiment là.
Ce soir-là, je dormais déjà à 23h, submergée par le « shutdown ».

Si j’ai décidé d’écrire ce billet, ce n’est pas pour me plaindre !
Pas pour dire « oh là là ! Regardez comme je ne sais pas faire face à la vie ! ». Pour m’exhiber, me montrer si faible, vulnérable, fragile…
Ce n’est pas facile pour moi d’en parler ouvertement, car m’exposer ainsi, avec cette vulnérabilité, n’a rien de glorieux.
C’est vrai qu’il existe des situations et des crises bien plus intenses que celle-ci, et que d’autres y sont confrontés bien plus souvent que moi.

C’est aussi pour dire que c’est vrai, c’est réel, et que c’est valide.

Même si, souvent, je m’invalide moi-même, et que je ne me sens pas légitime… c’est un paradoxe. Si j’ai tendance à minimiser mon ressenti, à me dire que « ce n’était rien » ou que je devrais être plus forte, je sais aussi que ces crises, rares ou fréquentes, sont une réalité pour ceux qui les traversent.
Parfois, il y a aussi le regard des autres, cette incompréhension qui peut peser.
J’ai déjà entendu ces mots : « Mais tu gérais très bien avant ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu es devenue comme ça ? »
C’est difficile à entendre, car c’est vrai qu’il y a eu une période où je semblais fonctionner « normalement », du moins aux yeux des autres.
Pendant longtemps, je suis restée focalisée sur les besoins des autres, en prenant peu de temps pour écouter vraiment ce qui se passait en moi.

Ce n’est pas toujours simple à expliquer. On pourrait croire que tout ça s’est amplifié avec les années, ou que les aléas de la vie l’ont rendu plus visible. Ce n’est ni un retour en arrière, ni une faiblesse, mais bien une réalité qui existe depuis longtemps, et qui aujourd’hui prend une place que je ne peux plus ignorer.

Peut-être que ça peut paraître exagéré pour certains, et c’est justement pour ça que j’en parle. C’est difficile d’expliquer ce que ça représente vraiment, mais ce que je vis n’est pas juste une crise de panique passagère ; c’est bien plus complexe.


Il y a souvent, après l’explosion émotionnelle du « meltdown », un « shutdown » inévitable, cet engourdissement qui s’installe comme une armure de protection, un épuisement, une « couche isolante ».
Ce sont des mots techniques, et peut-être que je ne les utilise pas exactement dans le bon sens.

J’ai lu que le « meltdown » est souvent décrit comme un débordement intense de soi, qui peut s’exprimer par des cris ou des mouvements brusques, tandis que le « shutdown » est un repli interne, un silence écrasant. Pour moi, le « meltdown » ressemble à une tempête dévastatrice, une explosion incontrôlable que je dois contenir à tout prix. Et ensuite, le « shutdown » arrive, une sorte d’effondrement où la fatigue m’écrase, où les larmes coulent, et où je peux devenir mutique… Dans la première phase, je me sens hypersensible, comme surexposée, et dans la deuxième, presque anesthésiée, comme si je devenais soudain hyposensible.

Pour moi, en tout cas, c’est une réalité qui fait partie de ces crises autistiques. L’écrire, c’est aussi une façon d’accepter cette part de moi, de l’accueillir un peu mieux. Et si quelqu’un s’y reconnaît, ou apprend quelque chose, tant mieux, mais ce n’est pas le but. Je voulais juste partager ce morceau de mon vécu.

Pour aller plus loin :

https://autisme123.com/quest-ce-que-lautisme/effondrement-autistique

https://cle-autistes.fr/les-shutdowns-autistiques-alterent-les-fonctions-du-cerveau

https://secoursautisme.com/meltdown-et-shutdown-autistique

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